Si les entreprises peuvent utiliser l’IA générative pour écrire leur dossier de financement CIR ou JEI, elles ne doivent pas oublier que les autorités de contrôle peuvent faire la même chose !
Et ce sans forcément vous le dire. Tant que l’utilisation d’un LLM ne contrevient pas à la contrainte de confidentialité, rien n’empêche l’administration d’automatiser l’analyse d’un dossier. Une plateforme comme ChatGPT est à proscrire, mais un LLM open source installé localement avec vLLM peut gérer sans soucis des données confidentielles.
C’est pourquoi aujourd’hui, on doit partir du principe qu’un dossier de financement peut être lu par un contrôleur non technique, par un expert technique, mais aussi par un LLM !
Comment un LLM réfléchit face à un dossier à analyser
Un LLM n’a pas les capacités d’abstraction et de compréhension d’un relecteur humain. Un grand modèle de langage se fonde en pratique essentiellement sur le sens des mots qu’il peut lire dans le texte.
Pour juger si un projet constitue bien une opération de R&D, un LLM va typiquement se concentrer sur la recherche de mots-clés et de phrases types : “expérimentation scientifique”, “réalisation de travaux incertains”, “démarche expérimentale” etc.
La solution : s’appuyer sur les terminologies légales, sans excès
Lorsque vous rédigez votre dossier de financement, il est donc important de vous appuyer sur le référentiel légal adéquat. Il faut faire apparaître explicitement certaines de ces formulations, et reprendre les termes utilisés dans les guides officiels et le cadre légal du dispositif.
Mais sans oublier pour autant le relecteur humain ! Présenter des travaux non éligibles comme de la recherche et développement pourra duper facilement un modèle d’IA générative, mais pas les experts de l’administration.
Rédiger des dossiers avec deux niveaux de lecture, technique et non technique, est déjà une tâche complexe. Si on ajoute l’IA générative, il faut maintenant jongler avec trois niveaux de lecture relativement différents.
Où trouver les bons mots-clés pour rédiger un dossier CIR avec l’IA ?
Vous trouverez toutes les informations utiles sur le CIR sur le site entreprendre.service-public.fr ainsi que sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
En tant qu’experts, on se réfère aussi au BOFIP (« le Bulletin Officiel des Finances Publiques »). Il s’agit de la source de vérité “ultime” qui définit le cadre légal sous-jacent au financement de la R&D et de l’innovation.
Enfin, la définition même de la notion de R&D provient du Manuel de Frascati, un outil statistique que l’on utilise pas tel quel mais d’où l’on tire la distinction R&D fondamentale / appliquée / développement expérimental, et surtout les 5 critères de la R&D : nouveauté, créativité, incertitude, caractère systématique, reproductibilité et transférabilité.
Vers des agents de contrôle automatiques pour l’expertise CIR
En 2025, il n’existe pas encore de LLM spécifique aux dispositifs de financement de la R&D et de l’innovation. Mais cela ne saurait tarder.
LBKE développe un agent de validation des dossiers de financement, fondé sur le cadre légal du dispositif CIR.
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La première étape de nos travaux de recherche consiste à concevoir un “Graph RAG”, une puissante architecture d’IA générative qui élimine les hallucinations. Plutôt que de laisser l’IA générer du contenu, souvent fictif et incorrect, nous extrayons des liens logiques depuis les sources officielles comme les guides CIR.
En participant à ce programme de recherche, vous nous aider à valider la pertinence de cet agent de contrôle IA pour le CIR.