Le contexte économique actuel est particulièrement délicat. Au plan national, un climat politique instable s’ajoute aux perturbations de l’économie mondiale : des modifications des droits de douane, des incertitudes dans les échanges internationaux, etc. En résultat, l’incertitude s’impose comme la pire ennemie de l’investissement et de la consommation.
En France, cette tension est déjà visible : les défaillances d’entreprise sont en hausse. L’observatoire BPCE prévoit 69 000 faillites en 2025 (+3% par rapport à 2024). Au mois de septembre 2025, plus de 6 800 procédures collectives ont été ouvertes — un niveau inédit depuis la crise de 2008. Sur le troisième trimestre 2025, le nombre de défaillances atteint 14 371, soit une hausse de 5,2 % par rapport à la même période de 2024.
Ces données montrent à quel point le contexte rappelle des périodes très critiques. Dans ce climat, toutes les entreprises – et en particulier les petites et moyennes – sont incitées à la prudence, ce qui a un impact direct sur les budgets consacrés à la formation.
Les financements publics se font plus discrets
Dans ce contexte de rigueur budgétaire, les financements publics et les appels à projets pour la formation se raréfient. On observe notamment :
- une dotation réduite pour France Compétences : par exemple, pour 2025, le ministère du Travail a diminué sa dotation de 705 millions d’euros ;
- des appels à projets existants, certes toujours présents, mais dans un contexte fortement concurrencé et aux conditions de cofinancement plus strictes ;
- globalement, une pression accrue sur les organismes de formation et les entreprises pour prouver la rentabilité et la pertinence des actions.
De nombreuses entreprises repensent dès lors leurs stratégies : la formation, dans les budgets, devient un poste « que l’on remet à plus tard ». Mais ce report peut s’avérer critique pour la suite.
Quand la formation est reléguée… alors qu’il faut agir maintenant
Face à la raréfaction des budgets et à l’incertitude, certains managers mettent en pause les plans de formations des salariés. Autre alternative : l’autoformation, parfois perçue comme moins onéreuse. Pourtant, ces postures cachent un risque majeur : celui de prendre du retard, surtout dans un monde où la transformation numérique, l’IA, l’évolution des métiers n’attendent pas.
Par exemple, pour une ESN (entreprise de services numériques), former ses développeurs web à l’IA générative dès maintenant est un impératif. Attendre, c’est s’exposer à une obsolescence des compétences, à une perte de compétitivité, voire à une faillite à terme, là où les entreprises qui auront investi dans la montée en compétences auront les moyens de résister.
À terme, cela pourrait accentuer la division entre les entreprises résilientes et celles fragilisées : les acteurs qui investissent encore dans la formation pourront mieux tenir la crise ; ceux qui attendent risquent de se retrouver en difficulté accrue. Et ce phénomène est d’autant plus critique en période de stress économique.
L’illusion de l’auto-formation par les salariés
Dans les faits, beaucoup d’entreprises tentent de limiter les coûts en proposant à leurs salariés des achats individuels de modules vidéos, pour quelques centaines voire dizaines d’euros. L’idée peut sembler séduisante, mais elle cache plusieurs pièges :
- Le salarié est livré à lui même : pas de formateur pour répondre à ses questions, pas d’accompagnement personnalisé. Il sera dès lors beaucoup plus lent à se former : plusieurs semaines pour découvrir l’IA agentique en auto-formation, contre quelques jours avec un formateur. Pour donner un exemple concret, notre formation LangChain chez LBKE est condensée en 3 jours et agrège l’équivalent de 3 semaines d’auto-formation.
- Le risque est qu’il ne termine pas le parcours : le module est acheté, mais l’engagement n’est pas garanti.
- Le contenu peut être trop généraliste ou mal adapté à son contexte professionnel.
- Résultat : du budget dépensé, peu de résultats, de l’énergie mal orientée. Autrement dit : de l’argent perdu ; et pendant ce temps, les autres se forment et prennent de l’avance.
En pratique : l’auto formation sans cadre, sans accompagnement, sans stratégie claire est une fausse économie. Elle peut donner un sentiment d’action, mais ne produit pas de montée en compétences efficace. L’investissement dans une formation bien conçue, bien accompagnée, est bien plus rentable à moyen terme.
Comment nous nous adaptons chez LBKE ?
C’est dans ce contexte que se pose la responsabilité des organismes de formation professionnelle : ils ont un rôle plus que jamais stratégique et social dans la formation des adultes.
Trop d’organismes de formation considèrent la formation comme un produit industriel ultra-rentable. Chez LBKE, nous pensons que derrière chaque parcours, il y a une personne, un métier, une entreprise à soutenir, un rôle social à remplir. Être présent dans la crise, c’est aussi cela.
Nous sommes engagés dans le programme national “Osez l’IA”, une initiative portée par le Gouvernement pour diffuser l’intelligence artificielle dans le tissu économique français, générer des gains de productivité et démocratiser les usages dans les entreprises. En tant qu’ambassadeurs de ce programme, nous contribuons activement à cette mission.
Concrètement, notre mode de fonctionnement chez LBKE :
- Des formations courtes voire très courtes, ce qui permet de prévoir des budgets raisonnables ;
- Des formats ciblés : pour les développeurs informatiques de niveau intermédiaire à avancé, les cadres, les managers, qui auront un impact direct et rapide sur l’entreprise dès la fin de leur formation ;
- Des formations en classes virtuelles animées par un formateur pour avoir les bases et une direction de travail claire ;
- Une logique de formation de relais : un ou deux salariés formés par LBKE vont partager leurs nouvelles compétences à toute leur équipe.
Vous pouvez consulter ici notre catalogue de formations à l’IA générative.
Conclusion : moins se former en période de crise peut être une erreur stratégique
En période de tension budgétaire, la tentation est grande de reporter ou de minimiser la formation.
Pourtant, c’est précisément dans ces moments que la montée en compétences devient un facteur de résilience. L’incertitude économique, le ralentissement de l’investissement, la raréfaction des financements publics rendent l’enjeu d’autant plus aigu.
Chez LBKE, nous pensons que bien former ses équipes – même dans un contexte contraint – est non seulement possible mais absolument stratégique. Former les bons profils, avec des formats adaptés, un accompagnement réel, des relais internes, c’est investir dans la pérennité de l’entreprise, en particulier à l’ère de la transition des entreprises vers l’IA générative.