Illustration for the post Tension budgétaire et formation : comment continuer à former

Former ses équipes en période de tension budgétaire

Par Anne-Cécile Lebrun - Co-fondatrice de LBKE

Publié le 22 octobre 2025

Le contexte économique actuel est particulièrement délicat. Au plan national, un climat politique instable s’ajoute aux perturbations de l’économie mondiale : des modifications des droits de douane, des incertitudes dans les échanges internationaux, etc. En résultat, l’incertitude s’impose comme la pire ennemie de l’investissement et de la consommation.

En France, cette tension est déjà visible : les défaillances d’entreprise sont en hausse. L’observatoire BPCE prévoit 69 000 faillites en 2025 (+3% par rapport à 2024). Au mois de septembre 2025, plus de 6 800 procédures collectives ont été ouvertes — un niveau inédit depuis la crise de 2008. Sur le troisième trimestre 2025, le nombre de défaillances atteint 14 371, soit une hausse de 5,2 % par rapport à la même période de 2024.

Ces données montrent à quel point le contexte rappelle des périodes très critiques. Dans ce climat, toutes les entreprises – et en particulier les petites et moyennes – sont incitées à la prudence, ce qui a un impact direct sur les budgets consacrés à la formation.

Les financements publics se font plus discrets

Dans ce contexte de rigueur budgétaire, les financements publics et les appels à projets pour la formation se raréfient. On observe notamment :

De nombreuses entreprises repensent dès lors leurs stratégies : la formation, dans les budgets, devient un poste « que l’on remet à plus tard ». Mais ce report peut s’avérer critique pour la suite.

Quand la formation est reléguée… alors qu’il faut agir maintenant

Face à la raréfaction des budgets et à l’incertitude, certains managers mettent en pause les plans de formations des salariés. Autre alternative : l’autoformation, parfois perçue comme moins onéreuse. Pourtant, ces postures cachent un risque majeur : celui de prendre du retard, surtout dans un monde où la transformation numérique, l’IA, l’évolution des métiers n’attendent pas.

Par exemple, pour une ESN (entreprise de services numériques), former ses développeurs web à l’IA générative dès maintenant est un impératif. Attendre, c’est s’exposer à une obsolescence des compétences, à une perte de compétitivité, voire à une faillite à terme, là où les entreprises qui auront investi dans la montée en compétences auront les moyens de résister.

À terme, cela pourrait accentuer la division entre les entreprises résilientes et celles fragilisées : les acteurs qui investissent encore dans la formation pourront mieux tenir la crise ; ceux qui attendent risquent de se retrouver en difficulté accrue. Et ce phénomène est d’autant plus critique en période de stress économique.

L’illusion de l’auto-formation par les salariés

Dans les faits, beaucoup d’entreprises tentent de limiter les coûts en proposant à leurs salariés des achats individuels de modules vidéos, pour quelques centaines voire dizaines d’euros. L’idée peut sembler séduisante, mais elle cache plusieurs pièges :

En pratique : l’auto formation sans cadre, sans accompagnement, sans stratégie claire est une fausse économie. Elle peut donner un sentiment d’action, mais ne produit pas de montée en compétences efficace. L’investissement dans une formation bien conçue, bien accompagnée, est bien plus rentable à moyen terme.

Comment nous nous adaptons chez LBKE ?

C’est dans ce contexte que se pose la responsabilité des organismes de formation professionnelle : ils ont un rôle plus que jamais stratégique et social dans la formation des adultes.

Trop d’organismes de formation considèrent la formation comme un produit industriel ultra-rentable. Chez LBKE, nous pensons que derrière chaque parcours, il y a une personne, un métier, une entreprise à soutenir, un rôle social à remplir. Être présent dans la crise, c’est aussi cela.

Nous sommes engagés dans le programme national “Osez l’IA”, une initiative portée par le Gouvernement pour diffuser l’intelligence artificielle dans le tissu économique français, générer des gains de productivité et démocratiser les usages dans les entreprises. En tant qu’ambassadeurs de ce programme, nous contribuons activement à cette mission.

Concrètement, notre mode de fonctionnement chez LBKE :

Vous pouvez consulter ici notre catalogue de formations à l’IA générative.

Conclusion : moins se former en période de crise peut être une erreur stratégique

En période de tension budgétaire, la tentation est grande de reporter ou de minimiser la formation.

Pourtant, c’est précisément dans ces moments que la montée en compétences devient un facteur de résilience. L’incertitude économique, le ralentissement de l’investissement, la raréfaction des financements publics rendent l’enjeu d’autant plus aigu.

Chez LBKE, nous pensons que bien former ses équipes – même dans un contexte contraint – est non seulement possible mais absolument stratégique. Former les bons profils, avec des formats adaptés, un accompagnement réel, des relais internes, c’est investir dans la pérennité de l’entreprise, en particulier à l’ère de la transition des entreprises vers l’IA générative.

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À propos de l'auteur

Photo d'Anne-Cécile Lebrun

Anne-Cécile Lebrun est co-fondatrice de LBKE. Elle est ingénieur diplômée de Grenoble INP Génie Industriel, docteur en sciences de gestion de l'Université de Montpellier et agrégée de Sciences Économiques et Sociales.

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